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Cela concerne-t-il le fait de ne pas avoir eu de relation sexuelle avec Joseph …, mais alors d'où vient la partie du génome fournie par le mâle (dont le chromosome Y indispensable pour être pleinement du genre masculin) en complément de celle de la femelle  ?

Il est bien dit que l'Esprit viendra sur elle, mais il n'est pas précisé quand et comment … En outre, indépendamment de la difficulté d'expliquer biologiquement sa conception, Jésus serait-il pleinement homme s'il n'a pas respecté le fantastique mode de duplication des parents en un enfant ? Un homme est issu d'un homme et d'une femme.

La virginité de Marie n'a-t-elle pas été exprimée par les premières communautés pour faire écho à l'AT ? A-t-elle été ensuite développée par des célibataires soucieux de valoriser cet état ? Quelle valeur particulière est associée à la virginité ?

Essayons de comprendre une logique plausible de Matthieu (ou les premiers croyants) : il considère que le texte d'Isaïe annonçant une vierge enceinte concerne le Messie. Par ailleurs, il est convaincu que Jésus est le Messie et en déduit alors sincèrement que Marie a conçu comme annoncé par Isaïe. Cette argumentation lui convient d'autant mieux que, ses lecteurs sont des juifs qu'il faut convaincre que Jésus répond bien aux prophéties de l'Ancien Testament : dans cette hypothèse, Matthieu n'a pas voulu enjoliver la réalité, mais a exprimé sa conviction. Prenant conscience que Joseph allait se trouver face à l'inacceptable selon les mœurs d'alors. Pour ne pas être obligé de dénoncer Marie, Matthieu en conclut que Dieu est intervenu selon un mode plausible : un rêve.

Peut-être faudrait-il approfondir ce que veut dire vierge après la naissance. Cela concerne-t-il l'hymen qui serait resté intact lors de la naissance de Jésus … dont certains théologiens ont imaginé que pour cela, Il s'est plus ou moins "évaporé" du ventre de Marie avant de se rassembler ! Si Jésus n'a pas de père biologique et n'est pas né par la voie naturelle, comment peut-on le dire "pleinement" homme ? Il est clair, par contre, qu'Il a eu à la fois un "comportement" pleinement homme (manger, souffrir, … ) et pleinement divin (miracles, prescience, … ).

Il y a, me semble-t-il, un certain nombre de mal dit et d'imprécision dans les (longues et alambiquées) affirmations du catéchisme … Qu'est qui empêche de penser que les évangélistes, les conciles, les Pères de l'Eglise ou les rédacteurs du catéchisme aient pu commettre des erreurs d'interprétation … par exemple liées à leurs connaissances d'alors ?