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Une paraphrase qui ne se veut surtout pas iconoclaste :

Notre Père qui est omniprésent, puisse Ton nom être reconnu pour qui Tu es.
Que ton Amour submerge tout.
Que tes désirs soient satisfaits dans l'univers et au-delà.
Donne-nous la force de mériter de quoi vivre dignement.
Pardonne-nous nos faiblesses et aide-nous à faire de même pour ceux qui nous ont blessés.
Aide-nous à ne pas céder aux tentations mauvaises.
Fait que notre amour domine le mal que nous pourrions éviter.
Amen.

Quelques explications :

  • Cieux : est un terme avec plusieurs sens et, en outre, évoque une localisation de Dieu d'où omniprésent.
  • Règne : c'est effectivement le terme du temps de Jésus, mais moins pertinent aujourd'hui ; l'appel au royaume est celui de l'Amour.
  • Volonté : si Dieu exprimait une volonté qui pourrait s'y opposer ? Dans l'amour, Il désire nous convaincre d'adhérer librement à sa proposition.
  • Terre : s'y limiter correspond à sa position centrale de l'époque : l'univers est plus large, mais il y a peut-être d'autres espaces d'où au-delà … sans oublier les anges.
  • Donner : cela correspond, au premier degré, à une attitude passive d'assisté ; au second degré, l'église veut y voir une évocation, par Jésus, de l'eucharistie quotidienne qui est une invitation récente …
  • Offenses : cela me semble, dans son acception actuelle, un mot trop fort : comment pourrait-on offenser Dieu qui ne peut être atteint ? N'avons-nous pas plus de défaillances que de volonté de défier Dieu ?
  • Tentation : si Dieu nous supprime la tentation, que reste-t-il, non seulement de nos vertus (il n'y a pas de vertu à renoncer à ce qui ne tente pas !) même si elles n'ont qu'une importance toute relative, mais aussi de notre liberté.
  • Mal : Dieu n'est pas à l'origine du mal, mais pour respecter la liberté de l'homme, Il le tolère. Il s'interdit de nous en délivrer, mais Il propose sa grâce pour faire progresser notre amorisation qui fera disparaitre le mal dont nous sommes responsables.