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La tradition, qu'elle soit devenue dogme ou non, peut être dans l'erreur. J'en perçois plusieurs grandes causes :

  • Des paradigmes de l'époque où une affirmation a été élaborée et qui, ultérieurement, ont été prouvés erronés.
    • Cela est le cas pour la description de la création de l'univers dans la Genèse. Les 7 jours sont devenus 13,8 milliards d'années.
    • De même lorsque St-Paul énonce que la mort est arrivée par la faute du premier homme (suffisamment conscient pour être capable de pécher gravement ?) qui date de quelques millions d'années alors que les premières cellules périssables ont presque trois milliards d'années.

  • Des incohérences entre des assertions qui n'ont pas été perçues lors de leur formulation.
    • Marie, préservée du péché originel, ne connaitrait donc pas la concupiscence … mais alors quel est son mérite si elle ne connait pas la tentation ?
    • Tous les hommes sont enfants de Dieu, mais le catéchisme dit que, par le baptême, on devient enfant de Dieu : on le devient deux fois ?
    • Jésus pleinement homme, mais, apporté par le père biologique, sans le complément de gènes avec l'indispensable chromosome Y donné uniquement par un mâle, ou alors … par "l'ombre" qui devient ce père biologique …

  • Certaines formulations qui semblent maladroites,
    • On peut citer "Dieu est Amour" car Il est une personne et non une sorte de sentiment ; par contre de Dieu émane de l'Amour.
    • La "volonté" de Dieu est évoquée dans le Pater, mais qui pourrait y résister et que deviendrait notre liberté à laquelle Il tient. Il serait plus juste de citer son "désir".
    • Que reste-t-il à plaider au jugement particulier si tout a déjà été pardonné par une confession ou par le sacrement des malades ?

  • Des expressions sont très ambigües.
    • Lorsque le mot "Esprit" est cité, il est bien rare que l'on sache lequel : évoque-t-on celui de la Trinité, ou de l'une des trois Personnes, ou de Jésus homme.
      C'est la même chose avec le mot grâce que l'on rencontre souvent sans que, souvent, soit précisé de quoi il s'agit.
    • Il est écrit que ses "frères" (avec leurs prénoms) réclament Jésus, mais l'église dit qu'il faut comprendre que ce mot inclus les cousins, mais alors pourquoi ne pas traduire le mot grec par "parentèle" ?
  • Des ajouts qui sont à peine plausibles …
    • La certitude qu'un concile, voire un pape, peuvent ne pas se tromper.
    • Par une typologie inversée (une inter-correspondance piochée dans l'AT et introduite dans la réalité du NT) n'est-ce-pas ainsi que St-Matthieu attribue à Marie le verset qui décrit "une vierge qui enfante" ou du rêve de Joseph lui prescrivant de revenir d'Egypte selon l'oracle "D'Egypte, j'ai appelé mon fils".

  • Un manque d'anticipation des conséquences de ce que l'on affirme.
    • Marie est montée avec son corps et son âme, mais où sont-ils allés, que devient la matière de son corps ?
    • Pourquoi le Kyrie après le confiteor : c'est redondant sans compter que supplier un père qui déborde d'amour !