L'affirmation relativiste "Il n'existe pas de vérité absolue" et son inverse "Il existe des vérités absolues" méritent d'être nuancées.
Le relativisme pose une affirmation sur la base du constat que, par exemple, la morale varie selon les cultures, mais cela ne démontre pas qu'il n'y a pas, au niveau supérieur, des bases communes … que l'on n'a pas (encore ?) identifiées.
La même remarque s'applique à la déclaration inverse : chaque fois que des opinions différentes sont plausibles, on ne peut trancher.
En outre, dans de nombreux domaines, si nous sommes libres, il est normal que le choix entre équivalents s'impose.
En philosophie, lorsqu'une vérité est présentée comme une certitude, un dogme, je pense qu'il ne s'agit plus de … philosophie.
En science, le propre de la connaissance est de mieux cerner ce que l'on ne connait pas : il reste encore à découvrir. Préciser que les explications présentées “ne sont que le fruit des connaissances actuelles“ est une sage précaution.
En religion, il est compréhensible que des opinions, face aux mystères de la vie, soient présentées comme des vérités absolues (c'est le domaine de la foi d'y adhérer), mais il faut admettre que d'autres puissent exprimer des dogmes contradictoires … et on retombe dans le relativisme !
Dans tous les cas, il faut travailler à identifier et clarifier les postulats et analogues sur lesquelles reposent les affirmations : la vérité absolue existe peut-être – probablement – sans doute, mais elle est indémontrable, sinon la liberté disparaît.
Pour finir, un théorème de mathématique, science peu sujette au doute, : celui de Gödel qui démontre qu'il y a des propositions indécidables : une certitude … relativiste !
La liberté est absolument … relativiste !