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Il me semble que seules les mathématiques peuvent générer des certitudes scientifiques, car elles sont basées sur des concepts et non des faits, quoique le théorème de Gödel …

La physique par exemple s'est élaborée sur des hypothèses tirées de l'observation de phénomènes que des constats ultérieurs peuvent remettre en cause. Le raisonnement rigoureux sur ces bases donne une impression de certitude, mais comme les bases ne le sont pas …

Je ne sais plus qui a proféré qu'une affirmation non contestable ne relève pas de la science, mais du dogme.

Le doute scientifique doit être gardé en mémoire. Il faudrait toujours commencer l'exposé d'une théorie scientifique par "Dans l'état actuel de nos connaissances et de notre compréhension … ", les théologiens devraient de même commencer par "Dans l'état de notre perception de Dieu … ". Cela aurait évité bien des déclarations aussi péremptoires qu'erronées mises dans la bouche de prophètes (la Bible est pleine d'horreurs présentées comme des ordres de Dieu) ou d'autorités ecclésiales (inquisition, guerres de religion) voire d'apôtres (St-Paul et l'apparition de la mort avec le premier homme). La certitude (tel que je comprends ce mot) est incompatible avec la liberté.

  • La foi est rationnelle dans la mesure où, si ses hypothèses sont admises, il est impossible de démontrer que ses conséquences ne sont pas justes. Inversement, on ne peut démontrer à un agnostique qu'il a tort. La foi est raisonnable, mais reste en partie mystérieuse, car basée sur un Dieu créateur incréé (ce qui est bien difficile à imaginer) … on peut alors dire qu'elle est irrationnelle, mais pas illogique.
  • Je suis souvent gêné par la manière dont les théologiens utilisent parfois des mots ordinaires dans une connotation … peu ordinaire dans le langage commun d'aujourd'hui : une affirmation présentée comme certaine ne doit pas laisser de la place au doute ou, alors, n'en est pas une (dans ma connotation !). Je préfère une conviction suffisamment forte pour permettre d'aller jusqu'au martyr dans l'espérance.

Ai-je raison ?