Au fil des millions d'années depuis son apparition sur terre, l'homme discerne de mieux en mieux le mal et l'amour. Je pense d'ailleurs qu'une forme de l'un est une étonnante conséquence de l'autre : Si Dieu est Aimant, il n'y a pas d'amour sans liberté, il n'y a pas de liberté sans choix. Si nous sommes appelés à choisir l'amour, nous devons avoir la possibilité de choisir l'inverse : le mal. Si cela explique le mal fait plus ou moins volontairement par l'homme, cela n'élucide pas la douleur résultant des catastrophes naturelles et autres accidents.
Dans ce même temps de millions d'années, la conscience s'est affinée avec une compréhension de plus en plus claire de son environnement que ce soit l'infiniment petit des particules élémentaires ou l'infiniment grand de l'espace stellaire ou l'infiniment complexe de la biologie ou le mystère de la vie se développant via la sensibilité jusqu'à la conscience. Quelle sera la suite de l'évolution de l'homme (notre soleil a encore quelques milliards d'années devant lui avant de s'éteindre) ?
Il n'y a pas d'évolution et/ou de progrès sans changement : il ne faut donc rien figer dans le marbre (cela devient un cimetière !) que ce soit en s'enfermant dans un texte (la Bible lorsque comprise comme "rien que l'Ecriture", ou le Coran) ou dans la tradition (la scléroser en dogmes). Il faut admettre de vivre dans l'incertitude (à ne pas confondre avec l'insécurité) sans vouloir apporter réponse à tout, mais sans arrêter de chercher.
D'ailleurs, souvent, dans mes moments d'insomnie, me viennent des mots qui explicitent ce que je méditais plus ou moins confusément. Une réflexion plus volontaire permet alors de choisir des expressions voisines qui expriment plus clairement ce que l'on veut partager.
Il est probable que, pour certains, j'enfonce une porte ouverte, mais je ne l'avais jamais franchie !