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Mes fondements
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- Version n° 3 du 19-03-2024
Tout d'abord, j'essaye de caractériser les lignes saillantes de ce que je crois (au-delà des articles de base de notre foi). Trois postulats me sont fondamentaux :
- Dieu est Amour (St-Jean puis Varillon) et je dirais même plus précisément, de Dieu émane de l'Amour. Je ne dis pas "que de l'Amour" car ce serait limiter Dieu.
- Dieu n'est tout-puissant que dans le domaine de l'Amour, sinon il accepte d'être faible (Zündel) : c'est-à-dire de ne pas être écouté ?
- Sa création est une fantastique évolution (Teilhard de Chardin) merveille de simplicité et de complexité. C'est un élément clé de ma perception de notre environnement.
Une première conclusion que j'en tire concerne la liberté :
Il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre (axiome aussi évident qu'indémontrable). Puisque nous croyons que Dieu aime l'homme, Il lui donne donc sa liberté (le libre arbitre).
Celle-ci s'exprime lorsqu'on est face à une interrogation dont la réponse n'est pas évidente : il faut choisir entre des alternatives équivalentes (pile ou face d'une pièce) ou dans le brouillard (lorsqu'il n'y a aucune réponse certaine : existe-t-il un créateur, mais alors qui l'a créé ?).
Je crois que Dieu peut, au plus profond de nous-mêmes, nous donner des indices de qui Il est, mais cela ne peut pas être irréfutable … sinon il n'y a plus de liberté et plus d'amour ! Nous sommes appelés à rester dans l'incertitude.
La foi me semble relever de cet aspect. Certains y répondent par l'athéisme (il n'y a rien) ou l'agnosticisme (peut-être que oui, peut-être que non) ou par l'adhésion (je décide - par ma volonté et soutenu par la grâce - de croire … avec des nuances selon que l'on est simplement déiste ou juif ou musulman ou hindou ou chrétien, voire catholique).
Si la foi n'est pas une certitude, mais une conviction, elle n'est pas pour autant illogique, simplement indémontrable : c'est le rôle de l'intelligence de chercher à mieux cerner le mystère … sans fin.
La volonté sera nécessaire, dans les moments de doute, pour persévérer.
La théologie et la philosophie aident à penser plus juste, mais aimer activement ceux qui nous entourent est le meilleur et le plus simple moyen de concrétiser sa foi.
Je ne pense pas que nous soyons "contraints" par Dieu, mais invités.
Ma recherche
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- Version n° 5 du 20-03-2024
Depuis quelques années, je me suis beaucoup documenté, en particulier via des dizaines de MOOC, pour étendre mon champ de connaissance dans toutes sortes de domaines. L'ouverture d'esprit me semble en effet une attitude de base essentielle.
J'ai ainsi exploré les sciences exactes (mécanique quantique, relativité générale, mathématiques, astrophysique, biologie, archéologie, nanotechnologies, géologie, … ) ou humaines (psychologie, sociologie, anthropologie, économie, morale, … ), mais aussi philosophie et théologie. Pourquoi ?
C'est pour chercher à me bâtir une vision globale cohérente de toutes ces facettes.
- La physico-chimie explore la manière dont on imagine l'univers en explicitant la façon dont interfère la matière avec elle-même et l'énergie dans une évolution permanente pour d'une part trouver un équilibre plus stable à long terme et d'autre part élaborer des ensembles de plus en plus complexes, mais en équilibre précaire et à durée de vie limitée.
- Les sciences humaines permettent de dépasser le rationnel et la conscience pour prendre en compte l'irrationnel et l'intuition, voire l'irréfléchi et la pensée vagabonde.
- La philosophie aide à exprimer d'une manière plus juste ce que l'on a compris tout en faisant sa place aux affirmations indécidables, c'est-à-dire indémontrables et irréfutables.
- La théologie cherche, en particulier, à percer le mystère de la cause première et de la fin dernière avec le danger de s'enfermer dans de sécurisantes affirmations dogmatiques censées exprimer une vérité totale et définitive alors que nombre d'entre elles sont du domaine du peut-être.
Articuler sciences, philosophie et théologie en un ensemble cohérent : voilà mon rêve.
La théologie qui est au sommet de cet ensemble doit accepter que son champ commence, provisoirement peut-être, lorsque les autres disciplines sont arrivées au bout de leurs possibilités du moment.
Formulé d'une autre manière :
Toutes les études que je mène depuis quelques années en suivant des cours universitaires sur Internet (80 MOOC) dans les domaines sciences exactes ou humaines, philosophie, théologie, me conduisent à bâtir une compréhension globale partielle, mais cohérente entre ces trois pôles.
Ses piliers sont les suivants :
- Il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre. De Dieu émane de l'Amour pour les êtres humains (et même sa création) : il s'impose de respecter la liberté de ses créatures. Il n'y a pas de liberté sans possibilité de choix : Dieu s'impose de nous donner de pouvoir choisir en particulier entre le bien et le mal.
- Pour le mal, je distingue la peine et la douleur.
Le premier est ce que l'on subit de la part d'un autre, conséquence de son libre choix : je comprends donc que la peine est inévitable tant que l'Amour ne sera pas devenu universel. Mais pourquoi est-ce souvent douloureux ?
La seconde est la conséquence des lois de la nature que ce soit les catastrophes naturelles (conséquence de la recherche d'une meilleure stabilité moléculaire) ou le résultat de l'effondrement plus ou moins complet (maladie ou mort) de l'invraisemblable château de carte de l'empilement moléculaire d'un organisme vivant. Je comprends leur caractère physiquement inéluctable, mais ne saisit pas comment le concilier avec l'Amour de la création … - La science vise à expliciter les règles de fonctionnement de la nature telles qu'elles ont été (génialement) conçues par le créateur. De nouvelles théories surgissent périodiquement. Le plus souvent, elles présentent un degré d'abstraction supérieur aux précédentes permettant d'expliquer des phénomènes jusque-là mystérieux. La théorie ancienne devient un cas particulier.
- La philosophie aide à penser juste. Elle aussi progresse : après celle d'Aristote reprise par Thomas d'Aquin qui affirme qu'une chose est ou n'est pas, on a maintenant compris qu'il y a aussi la possibilité du "peut-être". La certitude est-elle possible ? La conviction certainement … jusqu'à ce que des faits nouveaux conduisent à la remettre en cause.
- La théologie relève fondamentalement du domaine des affirmations qui ne sont ni démontrables, ni réfutables, mais elle doit accepter de respecter les conclusions de la science et les règles de la logique.
- Ce qui me gêne beaucoup dans plusieurs dogmes de notre religion catholique est le manque de rigueur de certains d'entre eux dans leur expression sinon dans leur concept ainsi que des incohérences aussi entre certains d'entre eux. D'autres ont des fondements très tenus …
Des autorités passées ont transformé, me semble-t-il, des intuitions en certitudes (sous l'inspiration du Paraclet … qui ne respecterait alors plus la liberté des concepteurs : Il essaye d'éclairer, mais laisse décider).
Mon épitaphe
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- Version n° 8 du 20-10-2024
Les avis de décès, à connotation religieuse, utilisent souvent l'expression "retour à Dieu" : elle me parait curieuse, car cela suppose un aller que je n'identifie pas …
On trouve aussi "repose en paix, rejoint la Lumière, faire part du décès, … " qui sont des visions statiques sans devenir … ce qui n'est pas compatible avec une approche chrétienne : la vie continue sous une autre forme. La mort est un passage.
Peut-être faut-il voir dans ces expressions passives, un reflet de la compréhension d'un monde invariable qui a, jusqu'à ces dernières décennies, prévalu dans l'église. L'éternité devait être imaginée comme une immobilité. Le constat que notre univers est en évolution constante me conduit à penser que l'éternité l'est aussi.
Ce que je souhaite :
"Arrivé au seuil de son éternité, c'est dans l'espérance de poursuivre sa vie au sein même de celle de Dieu Trinité que son âme a quitté son corps terrestre et que son esprit s'épanouit dans l'Amour au-delà du temps et de l'espace de notre Univers … en attendant sa résurrection."
Synthèse
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- Version n° 4 du 20-10-2024
Le fond de ma pensée est que je me sens intellectuellement agnostique, mais totalement croyant … Cette conviction (pas certitude) est basé sur les postulats ou axiomes ou … suivants.
- Dans la mesure où nous avons la perception d'une création, il est raisonnable de penser qu'il y a un créateur, mais alors, il doit être incréé … ce qui dépasse notre entendement : première source d'incertitude que cette incompréhensible inférence.
De ce point de vue, je comprends les agnostiques, mais pas les athées qui en niant un créateur devraient nier une création.
- Se pose alors la question de la nature de ce créateur :
- J'ai eu un partenaire de tennis qui pensait qu'il se moquait de nous et s'amusait de nous voir s'entredéchirer.
- Le bouddhisme prône la compassion, mais cela suppose une peine préalable et néglige les situations heureuses.
- L'islam, outre un Dieu exigeant une soumission, met en avant sa miséricorde ce qui demande une faute en amont.
- Le christianisme a l'avantage de dépasser ces préalables (sans les rejeter) en mettant en avant l'amour prêché par Jésus, même si, en son temps, il n'a pas été compris, en particulier des autorités religieuses. De Dieu n'émane que de l'Amour (expression qui me semble plus juste que l'habituel "Dieu est Amour" car une personne n'est pas une sorte de sentiment).
Cette hypothèse me parait la plus séduisante et entraine les conséquences suivantes :
- En posant comme axiome (aussi évident qu'indémontrable) : Il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre, il en résulte que Dieu s'impose de respecter notre liberté.
Comme il n'y a pas de liberté lorsqu'il n'y a pas le choix, nous devons nous trouver, au moins de temps en temps, face à opter entre le bien et le mal … également séduisant (sinon le choix n'est pas libre) : ceci explique le mal moral dans le monde (mais pas le mal physique par la matière, tel que la maladie ou les catastrophes naturelles.
- Cette liberté nous projette fondamentalement en situation d'incertitude (pas synonyme d'insécurité) : l'avenir n'est pas totalement prédéterminé même si la transformation de l'énergie en matière qui recherche ensuite sa stabilité maximale, se poursuit inexorablement en s'adaptant aux déviations locales fruits de la liberté (les jeux adaptatifs du climat à l'excès de CO2).
L'église bâtie à partir de ce qui précède me pose plus de problèmes :
- N'a-t-elle pas voulu apporter des réponses dogmatiques certaines à des questions de types indécidables, c'est-à-dire ni démontrables ni réfutables ?
- N'a-t-elle pas pris les écritures comme "paroles d'évangiles" lues au premier degré selon les paradigmes de l'époque (la désobéissance du premier homme qui génère la mort d'où il est déduit le péché originel source de notre concupiscence) alors que les historiens pensent qu'ils incluent une part de légendaire tellement évidente dans certains évangiles qu'ils ont été rejetés (bien que crus en leur temps) et baptisés apocryphes.
- Certains dogmes sont discutables :
- Les scientifiquement erronés :
- Le péché originel provoquant l'apparition de la mort avec la faute d'Adam …
- L'apparition soudaine de la conscience éclairée d'un premier homme (il faut un couple pour générer une descendance) ce qui n'est pas le mode de la nature pour progresser vers plus de complexité-conscience.
- Les illogiques :
- Jésus pleinement homme, mais sans père biologique.
- Tous les hommes sont enfants de Dieu, mais le baptême nous ferait devenir enfant de Dieu.
- Les autoproclamés :
- Infaillibilité pontificale ou des conciles (si les participants sont complètement guidés par l'Esprit, pourquoi n'y a-t-il pas unanimité … sans compter qu'une majorité n'est pas garante d'une vérité ?),
- Charisme particulier des évêques.
- Les fragiles :
- Immaculée Conception qui évite la concupiscence à Marie, mais alors où est son mérite si Elle n'est pas tentée et sa liberté.
- ??
- Les scientifiquement erronés :
Mes interrogations
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- Version n° 5 du 20-10-2024
Si je m'interroge sur certaines interprétations (les chrétiens qui divergent des catholiques sont-ils forcément dans l'erreur ?), je suis surtout motivé par les questions sans réponse ou les contradictions apparentes ou les approximations évitables, d'où mes questions. C'est aux frontières du connu que je cherche à m'aventurer : c'est le domaine de l'incertain (pas du doute !) conduisant parfois à des convictions nouvelles qui ne sont pas des certitudes. Lorsqu'il y a certitude, l'espérance et la foi deviennent inutiles !
Pour ce qui est jugé acquis, il arrive que je m'oblige à y croire … jusqu'à preuve du contraire. La réalité est suffisamment merveilleuse pour qu'il ne soit pas nécessaire d'y rajouter de la féérie.