Aimer a plusieurs sources :
- une envie d'ordre physiologique,
- une attirance de type sentimental et
- une attitude désintéressée qui se situe au-delà des deux précédentes.
En effet, les grecs ont deux mots pour décrire l'amour : éros pour la pulsion des sens, c'est-à-dire la sexualité (dont il ne me semble pas que sa place soit bien ajustée dans notre église, mais c'est une autre histoire) et agape pour d'autres formes impliquant le cœur : conjugales, fraternelles, amicales, spirituelles, … qui connaissent une réciprocité, un partage avec l'autre ?
Jésus va plus loin en y rajoutant l'amour des ennemis, ce qui demande un effort sur soi-même (nul doute, avec l'aide du Paraclet, mais Il ne fait pas tout le travail, même s'il donne souvent en retour une belle paix intérieure !). Le premier pas est peut-être de ne plus haïr quiconque, de calmer ses légitimes récriminations … même sans y être encouragé par un écho favorable de l'autre. Cela peut prendre du temps : il aura fallu cinquante ans pour passer de la célébration de la fin d'une guerre (la première mondiale) à celle de la naissance d'une paix européenne (provisoire ?).
" Si je demande que les autres acceptent mes limites, il faut bien que je respecte les leurs ! "