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Face aux questions qui n'ont pas de réponses paraissant évidentes, nous développons des croyances. Il faut y appliquer la raison pour les épurer de ce qui est inutile, voire erroné.

Le premier point à élucider est d'exprimer aussi clairement que possible la question : il est difficile de donner une réponse limpide à une interrogation floue.

Il convient ensuite d'identifier les postulats, hypothèses, principes, prémisses qui sont à la source de la croyance. La réponse en sera la conséquence, mais sa fiabilité ne peut être supérieure à celle de ses bases.

Devenir conscient que, puisqu'il n'y a pas de réponse évidente à la question, il y en a probablement plusieurs de plausibles et que l'on peut légitimement hésiter entre elles.

La raison va permettre d'éliminer celles qui présentent une faiblesse dans le raisonnement qui conduit à leur énoncé et celles dont la probabilité apparaît faible (mais selon quels critères ?).

Parmi celles qui restent, on peut exprimer une préférence (croyance) ou ne pas choisir (agnosticisme), mais il convient de respecter les choix autres puisqu'ils sont aussi plausibles : la raison ne peut les condamner.

Souvent, une question peut donc susciter plusieurs réponses plausibles, mais qui sont indécidables (indémontrables et irréfutables). C'est un domaine dans lequel la raison se révèle impuissante à trouver la vérité : elle existe cependant, mais indiscernables des erreurs plausibles qui l'entourent. On est dans le champ du peut-être.

En résumé : la raison permet d'étudier les informations, rationnelles ou irrationnelles, que nos sens ont fourni à notre conscience pour mieux comprendre la réalité.