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Le fond de ma pensée est que je me sens intellectuellement agnostique, mais totalement croyant … Cette conviction (pas certitude) est basé sur les postulats ou axiomes ou … suivants.

  • Dans la mesure où nous avons la perception d'une création, il est raisonnable de penser qu'il y a un créateur, mais alors, il doit être incréé … ce qui dépasse notre entendement : première source d'incertitude que cette incompréhensible inférence.
    De ce point de vue, je comprends les agnostiques, mais pas les athées qui en niant un créateur devraient nier une création.
  • Se pose alors la question de la nature de ce créateur :
    • J'ai eu un partenaire de tennis qui pensait qu'il se moquait de nous et s'amusait de nous voir s'entredéchirer.
    • Le bouddhisme prône la compassion, mais cela suppose une peine préalable et néglige les situations heureuses.
    • L'islam, outre un Dieu exigeant une soumission, met en avant sa miséricorde ce qui demande une faute en amont.
    • Le christianisme a l'avantage de dépasser ces préalables (sans les rejeter) en mettant en avant l'amour prêché par Jésus, même si, en son temps, il n'a pas été compris, en particulier des autorités religieuses. De Dieu n'émane que de l'Amour (expression qui me semble plus juste que l'habituel "Dieu est Amour" car une personne n'est pas une sorte de sentiment).

Cette hypothèse me parait la plus séduisante et entraine les conséquences suivantes :

  • En posant comme axiome (aussi évident qu'indémontrable)  : Il n'y a pas d'amour sans respect de la liberté de l'autre, il en résulte que Dieu s'impose de respecter notre liberté.
    Comme il n'y a pas de liberté lorsqu'il n'y a pas le choix, nous devons nous trouver, au moins de temps en temps, face à opter entre le bien et le mal … également séduisant (sinon le choix n'est pas libre) : ceci explique le mal moral dans le monde (mais pas le mal physique par la matière, tel que la maladie ou les catastrophes naturelles.
  • Cette liberté nous projette fondamentalement en situation d'incertitude (pas synonyme d'insécurité) : l'avenir n'est pas totalement prédéterminé même si la transformation de l'énergie en matière qui recherche ensuite sa stabilité maximale, se poursuit inexorablement en s'adaptant aux déviations locales fruits de la liberté (les jeux adaptatifs du climat à l'excès de CO2).

L'église bâtie à partir de ce qui précède me pose plus de problèmes :

  • N'a-t-elle pas voulu apporter des réponses dogmatiques certaines à des questions de types indécidables, c'est-à-dire ni démontrables ni réfutables ?

  • N'a-t-elle pas pris les écritures comme "paroles d'évangiles" lues au premier degré selon les paradigmes de l'époque (la désobéissance du premier homme qui génère la mort d'où il est déduit le péché originel source de notre concupiscence) alors que les historiens pensent qu'ils incluent une part de légendaire tellement évidente dans certains évangiles qu'ils ont été rejetés (bien que crus en leur temps) et baptisés apocryphes.

  • Certains dogmes sont discutables :
    • Les scientifiquement erronés :
      • Le péché originel provoquant l'apparition de la mort avec la faute d'Adam …
      • L'apparition soudaine de la conscience éclairée d'un premier homme (il faut un couple pour générer une descendance) ce qui n'est pas le mode de la nature pour progresser vers plus de complexité-conscience.
    • Les illogiques :
      • Jésus pleinement homme, mais sans père biologique.
      • Tous les hommes sont enfants de Dieu, mais le baptême nous ferait devenir enfant de Dieu.
    • Les autoproclamés :
      • Infaillibilité pontificale ou des conciles (si les participants sont complètement guidés par l'Esprit, pourquoi n'y a-t-il pas unanimité … sans compter qu'une majorité n'est pas garante d'une vérité ?),
      • Charisme particulier des évêques.
    • Les fragiles :
      • Immaculée Conception qui évite la concupiscence à Marie, mais alors où est son mérite si Elle n'est pas tentée et sa liberté.
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